La notion de compétence langagière

compétences ou habiletés ou capacités langagières, littératie, maitrise de la langue

La notion de la compétence langagière comporte deux aspects, un qui est linguistique et un autre, pragmatique ou communicationnel (qui communique, à qui, sur quel sujet, dans quel contexte et pourquoi ?).

La compétence linguistique

La compétence linguistique consiste à former des énoncés conformes aux règles et aux normes d’une langue quand on parle ou écrit ainsi qu’à comprendre des énoncés quand on les écoute ou les lit. Les règles d’une langue concernent ses aspects formels souvent appelés sa grammaire qui comprend la syntaxe (la structure des énoncés), le lexique (l’emploi des mots en contexte) et, pour l’écrit, l’orthographe et la ponctuation, et la phonétique pour l’oral (les sons d’une langue). Ces normes doivent être respectées, si on veut que son message soit considéré comme correct.

La vision que les gens ont de la compétence langagière de quelqu’un se résume habituellement à sa compétence linguistique. Par exemple, on dira d’une personne qu’elle parle bien, qu’elle maitrise le français ou au contraire qu’elle n’est pas bonne en français, parce qu’elle fait beaucoup de « fautes » ou encore qu’elle n’est pas compétente, si elle commet des erreurs en regard des règles et des normes du français.

La compétence pragmatique ou communicationnelle

une langue s’inscrit toujours dans les usages d’une culture et d’une société données, à une époque donnée. La compétence langagière comporte donc une dimension socioculturelle importante, appelée compétence pragmatique ou communicationnelle. Celle-ci consiste à savoir adapter ses énoncés au milieu socioculturel, qui fixe des normes sociales autour des thèmes de l’échange (la manière de saluer, la lecture d’un bulletin de nouvelles, l’improvisation d’un slam), des rôles des participant-e-s ainsi que du cadre de l’interaction. Une situation de communication donnée influence la variété de langue adoptée, les différents registres utilisés.

Il existe une variété soutenue, qui recherche l’élégance et évite la banalité. La variété familière, même si elle se permet des écarts aux règles et aux normes est fonctionnelle avec les proches. La variété populaire est surtout en usage dans les milieux peu scolarisés où on enfreint souvent les règles et les normes de la langue. Il y a aussi des parlers de métier (les informaticiens) ou de groupes d’appartenance (les jeunes rappeurs, par exemple) qui ne relèvent pas de la variété « standard «, mais qui sont, par contre, très bien adaptés à l’expression et à la communication dans le groupe concerné.